Blanquefort |
|||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Quartier Caychac |
|||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
|
|||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Caychac (Cachac) Dépendant de la paroisse de Blanquefort, ce lieu-dit s’appelait Cayssac en 1367, Quissac en 1524, Queyshac en 1548, Queyssac en 1695, pour devenir Cachac (1843-1958) et Caychac aujourd’hui. Ce nom viendrait du latin cassiacum, domaine de Cassius ou de Catiacus ou Caciacus. Ce lieu dépendait de la maison et Salle de Linas (maison fortifiée), dont les seigneurs étaient chanoines de Saint-Seurin.
Une opposition semble avoir régné entre le bourg de Blanquefort et celui de Caychac liée à de vieilles rivalités « le bourg traitant ceux de Caychac de paysans » et pendant longtemps ce village de Blanquefort a rêvé d’indépendance avec ses écoles, son église, son presbytère et son prêtre, isolant ainsi des générations d’enfants et de jeunes du reste de la commune.
Château Bel Air
Construit au 18ème siècle, au nord de Caychac près d’un ancien chemin figurant sur la carte de Belleyme (1761), il était à l’origine un fief dépendant de la maison noble du Luc (Dulamon). Il appartint aux familles Dasvin, Avril, Bechade, Moreau, Lemit, de Flavigny et Dulamon. Le long corps de logis central a été démoli. Il en reste les deux ailes. C’est la propriété des héritiers de M. Sibral qui l’avait acheté en 1934. Château Saint Ahon Le Château Saint-Ahon est d’origine fort ancienne. On trouve d’ailleurs des chroniques du 14ème siècle qui font état de son existence et de la chapelle que fit construire en 1343, tout à côté et attenant, un sire de Saint-Aon. Citée dans différents documents, en 1302, 1341, 1343, cette famille noble de Saint-Aon vivait entre Blanquefort et Lesparre. En 1524, « le Cournau de Saint Haon » (quartier, hameau) est cité comme faisant partie de la maison noble de Linas dépendant des chanoines de Saint-Seurin de Bordeaux. Du 17ème siècle au milieu du 18ème, il est la propriété de Charles de Secondat de Montesquieu en 1726 « patron lai » (bénéficiaire laïque percevant 50% de la dîme de Caychac) puis de son frère Joseph en 1754. Le château, comme la chapelle, disparurent dans la tourmente révolutionnaire. Totalement ruinée en 1800, la chapelle désaffectée au culte, le conseil municipal décida en 1820 de récupérer les pierres pour la construction d’un pont à Caychac, le reste de la démolition servant à l’empierrage de la route. Cette chapelle, de plan rectangulaire (environ 13 X 6 m) était implantée à l’entrée de Caychac, en venant du bourg de Blanquefort : son emplacement est aujourd’hui occupé par une pelouse triangulaire et un petit parc de stationnement pour les voitures devant des locaux commerciaux. A cette place, le propriétaire des lieux, M. Laporte, ambulancier (son épouse tenait la pharmacie voisine),avait érigé une grande croix en béton, dite Croix de Saint-Expedit, détruite à l’occasion du réaménagement du site en place publique.
Le château a été reconstruit sous le 1er Empire, puis restauré dans le style François 1er vers 1875 tel que vous pouvez le voir aujourd’hui, par Alphonse Blaquière, architecte. Les pavillons latéraux furent détruits vers 1940. Après être passé par les mains de M. Labadie René, propriétaire éleveur et Mme veuve Damade. Aujourd’hui, le château est la propriété de Mme de Courcel, héritière de la Comtesse de Colbert qui en a fait l’acquisition dans les années 1990. Il est l’un des cinq derniers domaines viticoles de la commune de Blanquefort, établi sur 40 hectares, dont 30 de vignes et produit un vin rouge cru bourgeois d’appellation Haut Médoc, château Saint Ahon, 62 rue Saint-Ahon.
Château Cambon
Pierre Cambon, négociant et armateur bordelais achète le château en 1798 et le fait reconstruire sous le 1er empire. Il y mène des expériences de plantation d’arbres et plantes exotiques, en particulier l’acacia sur 12 hectares. En 1808, il reçut une médaille de l’Académie de Bordeaux pour avoir donné dans son canton l’exemple de la plantation en grand de « l’acacia robinia ». Il en avait planté cent mille pieds en 1807. En 1849 la propriété passe entre les mains de la famille Mathieu, négociants parfumeurs en Egypte, puis aux Teysseron, négociants en vin à Bordeaux. Le château, situé 28 rue de Bigorre, est la propriété de la famille Fouilhac de Padirac depuis 1958.
Une partie de la propriété acquise par la commune, a été aménagée en parc public avec le soutien des habitants et la participation de deux paysagistes, Benjamin Chambelland et Stéphane Duprat. On y trouve un temple d’amour qui date de 1740, année de construction du château primitif. La serre bombardée lors de la seconde guerre mondiale a été reconstruite en dur.
Château Campot
Le lieu-dit semble avoir été dénommé Campot en 1815 parce que des anglais y auraient campé cette année là. Le château, situé 24 rue de Campot, appelé aussi « la faisandière » a été construit en 1740 en même temps que le château Cambon, les deux propriétés communiquant par un portail sur le chemin vicinal de Tanaïs. Le domaine a produit du vin dans le passé avec son chai de 525m², cave voûtée en sous-sol. Dans le parc du château de 6 hectares (réduit à quatre aujourd’hui) existait deux puits, une réserve d’eau, cinq cèdres du Liban de 30 mètres de haut et 9 imposants séquoias. Plusieurs propriétaires s’y sont succédés. Il fut la propriété de la famille Lureau puis, par héritage, de la famille du Verdier, depuis 1940.
Domaine du Grand Clapeau
Ce domaine, appelé Clapauts en 1503 puis Clapaus en 1520, devient Clapeau au 18ème siècle. L’origine pourrait venir de Klappa « tas de pierres » ou de Clapey « le clapier ». C’est une chartreuse de style 18ème, construite au 19ème siècle. Vers 1850, Jean François Joseph Elysée Aviragnet est propriétaire du domaine avec sa mère Lise Chauvot (aussi propriétaire de la Faisanderie autre nom du château Campot) et son épouse Lucie Hippolyte Anaïs de Ravel de l’Argentière issue d'une noble famille de la Mure, dans l’Isère. Son frère Joseph Camille Aviragnet et sa belle sœur Marguerite Adeleine Moreau seront les propriétaires suivants et ce jusqu’en 1864. Edouard Avril en fait alors l’acquisition en juillet 1867 et rebâtit entièrement le château. Cette propriété réunie à celle voisine de Tanaïs formait un domaine de 84 hectares. En 1874, le château se dénommait Grand Clapeau-Olivier. Le domaine est aujourd’hui la propriété viticole de M. Pierre Baudinière qui produit un vin rouge cru bourgeois d’appellation Haut Médoc, Château Grand Clapeau Olivier.
Château Fleurennes
Ce lieu, situé au village de la rivière, dépendait de la maison noble de Gaujac au 18ème siècle. Le domaine pourrait tirer son nom de la famille de Thomas Flerenne (1599). Le château a été construit vers 1870 dans un petit parc de grands chênes et une allée de platanes par un oncle du négociant et Maire de Blanquefort, Amédée Tastet. En 1940, c’est le Comte de Montbel qui en est le propriétaire. Le château sera démoli en 1974 par la société Bardinet qui développe aujourd’hui ses activités sur le site.
Château Lansalot
Résidence de la famille Morton, le château fut connu sous le nom de « Clos Cora Morton ». Ce petit chalet de pierre et de brique situé à Caychac, à l’angle de la rue Cora et de l’avenue du Général de Gaulle, fut également la villa de M. Noels, vice consul de Russie, puis de M. Lansalot, de Bordeaux, d’où son nom. Aujourd’hui, Lansalot est un hôpital de jour dépendant de l’hôpital psychiatrique Charles Perrens à Bordeaux. L’Eglise Saint Joseph
L’église Saint Joseph a été construite au milieu du 19ème siècle afin de répondre aux voeux des habitants de Caychac, village satellite de Blanquefort, privés de lieux de culte depuis la destruction de la chapelle Saint-Ahon. Elle est construction en 1867-1868, en style néogothique. Le cardinal Donnet, archevêque de Bordeaux, vint la bénir en 1871. C’est à la suite de diverses démarches et d’une pétition signée de 1870 par de nombreux habitants du village que Caychac devint "paroisse succursale de Blanquefort" alors qu’auparavant, elle était desservie par le vicaire du Taillan-Médoc, Joseph Raby, initiateur du projet et premier curé de Saint-Joseph L’église Saint-Joseph est de plan basilical, sans transept (environ 21m de long sur 10 m de large). Son chœur est exceptionnellement tourné vers le nord, sans doute en raison des contraintes de terrain au moment de la construction. La porte de la façade sud est surmontée d’un tympan sculpté représentant une Fuite en Egypte, assez rudimentaire.
Château de Béchon… Ecole d’agriculture
La première trace de construction remonte à 1669 et indique une maison située au lieu-dit l’Aubaréde. La propriétaire en était Marie de Rivière, veuve de Jean Issac de Bechon. Vers 1750 l’abbé Jean de Jegun fait la vente à Denis de Day du « bourdieu appelé Béchon, avec des bâtiments pour le logement du maître et des valets, chais, cuvier, cour et grand plantier de vignes ». Ce domaine sera également connu sous le nom de « maison Casteran ou de Casteras » du nom de l’un de ses propriétaires, Jean Baptiste Casterat (1828). Propriété de la famille Avril (un des plus grands propriétaires de la commune) depuis la seconde moitié du 19ème siècle, c’était un château viticole, avec une grande maison blanche rehaussée d’un pavillon central. Par testament, le 4 août 1888, Edouard Marie Avril, ingénieur de profession, sans descendance, qui détenait la propriété de son père Edouard Avril décédé en avril 1880, fit don de tous ses biens fonciers (le domaine de Béchon et ses 8 hectares de terres), au profit de la collectivité locale. L'acte de donation stipulait en clause principale, que la commune, en acceptant ces legs, devait obligatoirement "créer et entretenir à ses frais une école d'agriculture et d’horticulture pour former tous les futurs agriculteurs, viticulteurs et maraîchers de la périphérie". M. Avril décéda peu de temps après (le 8 octobre 1888) mais la commune de Blanquefort entra en possession du Domaine de Béchon seulement le 22 mai 1896 après avoir reçue l’autorisation de la préfecture de la Gironde le 6 mars 1895 et ce suite à la mise en confirmation de l’application légale du testament celui-ci ayant été attaqué par des nièces de M. Avril. Le 2 avril 1901, une commission spéciale du Conseil Général de la Gironde, engageait le département à se prononcer en faveur de la création d'une "Ecole pratique de viticulture et de vinification" à Blanquefort. Fautes de moyens suffisants pour ouvrir l'école et respecter le vœu de Monsieur Avril, la commune, représentée par son maire Bernard Lançon, fit donation du domaine à l'Etat le 5 août 1917. C'est à l'occasion de son ouverture officielle le 20 juillet 1923, que l'établissement put recevoir son statut d'Ecole d'Agriculture, de Viticulture et d'Horticulture de Blanquefort. La surface d'exploitation ne devait pas être suffisante à tous les besoins de l'école, puisque le 16 novembre 1923, Mr. Grimal son directeur loua les terres voisines du Château Dillon appartenant alors à Marie-Jeanne Seignouret. Le cru "Château Dillon" était déjà renommé depuis près d'un siècle et classé "1er cru bourgeois du Médoc". L'établissement est devenu Ecole Régionale d'Agriculture le 2 décembre 1955, puis Lycée Agricole de Bordeaux-Blanquefort le 21 avril 1963. Aujourd'hui le Lycée d'Enseignement Général et Technique Agricole (LEGTA), plus connu sous le nom de Lycée viticole de Blanquefort, est prioritairement consacré à la vigne et au vin pour la formation de ses élèves et étudiants (enseignement secondaire et supérieur) et exploite aujourd’hui 180 hectares en particulier sur les terres de Dillon et de Breillan. Parallèlement, une Ecole Ménagère pour jeunes filles fut crée en 1959 sur les anciens terrains viticoles du Château Maurian situés en face des vignes de Dillon. Cette école a été transformée en Collège Agricole Féminin le 8 juillet 1963 puis intégrée au Lycée voisin en septembre 1978.
Vie quotidienne à l’Ecole d’Agriculture
Château Maurian
Ce château appartenait à la famille Maurian depuis la fin du 17ème siècle. Une tour sarrazine vraisemblablement du 8ème siècle dite « la tour de Maurian » en 1483 serait à l’origine du nom de ce lieu. La maison noble de Maurian était le fief de la seigneurie de Blanquefort. Jean Jacques Joseph de Besse de Maurian de Raspide, gendarme du Roi avant la Révolution fut le dernier des héritiers Maurian, des terres et du château. A la Révolution, il émigra (1792) avec la complicité de la municipalité de Blanquefort laissant sa femme Elisabeth Andrieu de Saint André seule à Blanquefort. Elle divorça peu après afin de « sauver son patrimoine », le château ayant été déclaré bien national. Elisabeth Andrieu de Saint André racheta en deux fois la propriété de famille, d’abord le château en 1797 puis le domaine en 1798. A son décès en 1818, Maurian passe entre les mains de sa fille épouse de Henri Charles de Guilhe qui le vendit en 1823 à Monsieur Degrange Tauzin. Jean Jacques Joseph de Maurian reviendra en 1806 pour racheter le château Dillon. Il décédera à Maurian en avril 1822. Le château actuel fut le dernier château construit par les frères Pellot, entrepreneurs de maçonnerie à Blanquefort vers 1870 pour M. Gustave Tastet. Aujourd’hui le château acquis par la commune en 1976, situé au 60 rue de Maurian, abrite le centre d’Etudes Supérieures Industrielles.
Château Tujean
Ce lieu connu en 1544 sous le nom de Tuyan ou de Tucjean pouvait désigner un endroit qui surplombait la zone marécageuse environnante. Une chartreuse aurait été édifiée au 18ème siècle. Le Docteur Caussade la fit rehausser vers 1870 par adjonction d’un étage et de deux tourelles d’angle. Le château a ensuite appartenu à la famille Lançon. Depuis 1974 le château abrite un Institut Médico-Pédagogique.
Château de Grattequina
Le nom de Grattequina est mentionné sur le cadastre de 1806 et écrit Gratte Qui N’a sur le plan de 1843. L’île de Grattequina faisait face à Blanquefort jusqu’en 1865. Après décision des services maritimes, entre 1855 et 1865, un barrage (1855) et deux digues (1859 et 1865) vont rattacher l’île à la côte. L’île fut concédée par le Duc Emmanuel Félicité Durfort de Duras à François Armand de Saige en 1783. En 1803, la veuve de ce dernier vendit l’île à un négociant des Chartrons. En 1833, elle appartenait au Comte de Saint-Angel. La propriété consistait alors en « une maison de maître, des bâtiments d’exploitation, moulin à vent, vignes, aubarèdes, oseraie » située en bordure de la Garonne, chemin Labarde, au lieu-dit du même nom, formé à partir de l’île de Blanquefort, dite aussi île de Duras. En 1855, l’île de 23 hectares environ devint la propriété de Frédéric Gièse, négociant en bois tropicaux à Bordeaux d’où parfois nommé « château de Guise » qui fait construire le château en 1872 par l’architecte Louis Garros. Aujourd’hui le château est un hôtel 4 étoiles avec salles de réception et de séminaires.
A proximité se trouvait la chapelle Saint-Jean-des-Palus dont il ne reste que les murs aujourd’hui. Lieu de culte érigé en 1872 par l’architecte Louis Garros, à l’intention des habitants des palus de Blanquefort, Bordeaux et Parempuyre, cette chapelle desservait le lieu-dit Grattequina, quartier isolé de la commune, en bordure de Garonne. La construction s’était faite à l’initiative de la famille de Gièse, propriétaire du domaine de Grattequina. La paroisse Saint Jean, dont l’allure générale était proche de celle de l’église Saint-Joseph de Caychac et distincte de celle de Blanquefort, comptait 513 habitants. Elle eut une vie éphémère entre la fin du 19ème siècle et le début des années 1900, désaffectée au cours de la première guerre mondiale et définitivement fermée en 1934 en raison de son délabrement, faute d’entretien.
Moulins
Blanquefort a possédé plusieurs moulins. Un document de 1138 fait état d’un moulin construit sur la Jalle par les moines de La Sauve. Un moulin de Cavaret (Canteret ?) est cité en 1383. Au 18ème siècle, il y avait deux autres moulins : un à Majolan connu antérieurement sous le nom de moulin du Gua en 1579 et un à Plassan, en limite d’Eysines. Deux moulins à vent fonctionnaient sur « l’île de Blanquefort » (Grattequina).
|