Blanquefort |
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Quartier Le Bourg |
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Domaine de Carpinet
Cité en 1574, son nom vient du latin carpinus « le charme ». Au 19ème siècle, sur le plan cadastral de 1806, le domaine s’appelait « Acquart le Gaujac », combinaison entre un nom de famille Acquart, très fortunée avant la Révolution et une maison noble Gaujac du 15ème siècle relevant de la seigneurie de Blanquefort. En changeant de mains, le domaine sera ensuite baptisé domaine de Carpinet (du nom du quartier). Amédée Tastet, courtier en vins et Maire de Blanquefort (de 1868 à 1877) fait l’acquisition en 1854 du domaine Carpinet de Vital Acquart. Il le vendra en 1880 à la commune pour y accueillir l’hôtel de ville. La Mairie était à l’époque située rue Gambetta, dans une échoppe devenue trop petite pour abriter cette dernière. La maison, de style chartreuse, abritera la Mairie de Blanquefort de 1880 à 1979 jusqu’à son déménagement dans ses locaux actuels. Une chartreuse en région Bordelaise est une maison de campagne « bâtie par des aristocrates à l’écart des bruits de la ville ». Sans étage et ouverte sur une terrasse et un jardin. Le pavillon central est marqué par un léger ressaut avec un fronton en façade.
Aujourd’hui elle abrite la maison du patrimoine et le siège du GAHBLE (Groupe d’Archéologie et d’Histoire de Blanquefort). Dans les dépendances et les anciens bâtiments d’exploitation du domaine se trouve l’école municipale de musique et de danse Henri Sauguet et l’école du bourg.
Sur la place où aboutissent les rues de la République, Mendel et Dupaty, se dresse une croix fort ancienne nommée en 1550 « la Croix de Pierre ». Elle est en pierre et supportée par une haute colonne octogonale légèrement conique ; cette dernière est posée sur un large socle carré à deux degrés, lui-même appuyé sur une assise circulaire. Elle se trouve au point de croisement des deux plus anciennes routes importantes de Blanquefort : l’axe sud-nord Bordeaux-Pauillac, dit « voie Casterane », chaussée reprenant le tracé de l’antique voie romaine, puis de la route médiévale passant au pied de la forteresse de Blanquefort qui en assurait le contrôle, et l’axe est-ouest reliant la rive gauche de la Garonne au bourg du Taillan. Ce carrefour était appelé « la Forcade de Penyn » au 16ème siècle.
Le Monument aux Morts
Peu après l’armistice, Emile Lançon, Maire et son conseil municipal décident, par délibération (1er décembre 1918), de rendre hommage aux enfants de la commune morts pour la Patrie. Un appel à souscription destiné à recueillir des fonds est lancé auprès des habitants (juin 1919). La décision est prise d’ériger le monument dans le parc de la Mairie (mars 1920) et les crédits sont alors alloués. La municipalité confie alors à Edmond Chrétien, statuaire et lauréat de l’école des beaux arts de Paris, résidant à Bordeaux, le soin de concevoir et d’ériger le monument nommé « La France Victorieuse », composé d’une statue en bronze, placée au sommet d’un socle en granit du Finistère. Le monument terminé et après avoir été exposé au Salon des Artistes à Paris, est pris en charge par Léopold Carme, entrepreneur blanquefortais. L’inauguration a lieu le 21 mai 1922. Deux canons de tranchée de 37 millimètres, trophées de guerre fournis par l’Armée seront ajoutés de par et d’autre du monument. Ils disparaîtront lors de la seconde guerre mondiale.
En parallèle, le clergé eut une démarche identique, concrétisé par la commande de plaques de marbre blanc sur lesquelles sont gravés en lettre d’or les noms et prénoms des 86 morts pour La France. Ces plaques (au nombre de deux) sont fixées sur le mur nord à l’extérieur de l’église Saint Martin et inaugurées le 11 novembre 1920. Après la seconde guerre mondiale, à l’initiative de l’association des Anciens Militaires de Blanquefort et Caychac (créée en 1913) et compte tenu de la spécificité de la commune qui possède un quartier excentré, un dénombrement des Caychacais morts pour La France, conduisit à la construction d’un second monument à Caychac et à l’apposition d’une plaque dans l’église Saint Joseph. Le 8 mai 1946, le monument aux morts de Caychac, dont l’emplacement a été retenu place des platanes, est inauguré. Auparavant, les cérémonies du 11 novembre se déroulaient à l’angle des rues du Général de Gaulle et Edmond Blanc devant une croix en bois souvenir d’une mission. Le monument aux morts de Carpinet sera déplacé vers 1995 lors de l’ouverture de l’allée de Carpinet dans le parc de l’ancienne mairie. Il est aujourd’hui situé en bordure de la rue de la République.
Domaine Saint Louis Le domaine Saint Louis comportait deux maisons. La plus ancienne (de la fin du 18ème siècle) a appartenu en 1880 à M. Poumeau de l’Isle, aux familles Vuillaume et de Saint Quentin, puis à la famille Fumeau. En 1946, M. Bidou en fera l’acquisition. Sa famille en est toujours le propriétaire. L’autre propriété construite vers 1882 appartenait à la famille Saint Quentin. Elle a été démolie vers 1992 pour faire place au CCAS, à la crèche et à la résidence Saint Louis.
L’Eglise Saint-Martin
L’église Saint-Martin est probablement le cinquième lieu de culte édifié à Blanquefort sur son emplacement. Si le monument actuel date du début du 19ème siècle, divers documents ou restes architecturaux prouvent l’existence d’"églises" précédentes, l’avant-dernière s’étant écroulée juste avant la Révolution Française. Suite à l’effondrement de l’ancien édifice culturel le 22 janvier 1789, l’actuelle église Saint-Martin fut reconstruire à partir de 1806 par l’architecte Blanchard. Les travaux se prolongèrent jusqu’en 1816 et même 1819 pour la façade. En 1823, un incendie suite à la foudre détruit le clocher. L’église est sauvée « par le zèle de ses habitants ». Le conseil municipal délibère le 11 mai : la vieille tour du clocher incendié est démolie jusque dans ses fondements. En 1827, le clocher sous sa forme actuelle (tour carrée surmontée d’une flèche en pierres à huit pans, d’une hauteur de 45 mètres) est reconstruit sur l’emplacement de la sacristie existante.
Qui était Saint Martin ?
Saint Martin naquit en Pannonie aux
confins des années 316 et 317, dans cette ancienne contrée d'Europe
centrale, située entre le Danube et l'Illyrie, comprise entre les Alpes
orientales et les Carpates, et qui avait été soumise aux Romains de 35
avant J.-C. à 95 après J.-C. Le célèbre apôtre des Gaules était le fils
d'un officier de la cavalerie romaine.
Sur l’emplacement actuel de la place se trouvait le cimetière paroissial, jusqu’au moment de son transfert en 1809 pour des raisons de salubrité. Le nouveau cimetière, beaucoup plus vaste est alors créé rue du Repos, ancien « chemin de Bordeaux à Parempuyre », agrandi une première fois en 1927 puis entre 1965 et 1970.
La place laissée libre fut aussitôt plantée d’arbres et mise à la disposition du public avec un marché hebdomadaire. C’est là que se trouvait un arrêt de la ligne d’omnibus à chevaux créée en 1864 entre Blanquefort et Bordeaux. Depuis 1969, la place est aménagée en parc de stationnement pour les voitures.
L’ancienne Poste
Le Tramway
A partir du 18 avril 1898 le tramway arrive à Blanquefort, la ligne du Vigean reliant la commune à la Place des Quinconces en passant par la route du Médoc et la rue Fondaudège.
Le tramway peint en vert passe ainsi trois fois par jour conduit par le wattman « l’homme électrique », une receveuse enregistre le ticket de chaque passager dans un oblitérateur.
Le tramway a roulé à Blanquefort jusqu’au 5 juin 1952. Maison Corn … Maison « l’Ermitage »
Le terme « Corn », d’un nom très ancien cité dans le terrier des maisons nobles de 1561 (« Fourcade de Corn », fourche ou carrefour de Corn) désigne une tenure collective née de familles groupées en quartier et restée dans l’indivision. Sur la carte de Belleyme (1761), ce lieu est désigné « Cor », ce qui s’explique par l’usage local ancien de ne pas prononcer le n final d’un mot. Deux maisons anciennes se font face dans cette rue qui prolonge la rue André Déris. Elles étaient englobées dans un domaine plus vaste avant sa division en parcelles. Mme Derode, ancienne propriétaire, pensait que la maison basse située au sud, appelée « Corn » datait du 11ème siècle. Faute de preuves formelles de cette datation précise, on se contentera de mentionner qu’elle est l’une des plus anciennes de la commune. Les terres l’entourant étaient plantées de vigne au 18ème siècle et jusqu’en 1934, année où elles furent arrachées à la suite de grêles dévastatrices. En face se trouve une jolie maison bourgeoise, « l’Ermitage » (dont rien en indique le caractère religieux) autrefois habitée par Mlle de Pichon longueville. Son architecture l’apparente aux chartreuses du 17ème siècle. Elle porte aussi sur les actes anciens le nom de Corn. Ces deux domaines ont été réunis en un seul au 19ème siècle par la famille Rols.
Le Prieuré Nom donné à une demeure située au 13 rue Gambetta, le presbytère de la paroisse de Blanquefort y était établi avant la Révolution. C’était alors la résidence de Pierre de Saintcric (1744-1814), curé de la paroisse entre 1783 et 1792. Il organisera les premières élections municipales à la Révolution et devint, en 1790, le premier maire de la toute jeune commune.
Château La Dimière
Son nom viendrait de la dîme, un impôt d’un dixième. Les ruines d’un bâtiment entre les numéros 1 et 3 de la rue Thiers où se trouve la propriété de la Dîmière, sont certainement celles du chai ayant appartenu aux religieuses de l’Annonciade, lieu où sous l’Ancien Régime les blanquefortais payaient la dîme. Ancienne maison du domaine de Réau, de type chartreuse à laquelle un pavillon à étage a été ajouté, était le domicile du Docteur Castéra (1883-1856), Blanquefortais d’adoption. Docteur en médecine à la faculté de Bordeaux en 1907, il consacra sa vie au service des habitants de Blanquefort et du canton pendant plus de 40 ans à partir de 1924. Le portail majestueux, de la propriété, de fer forgé porte deux lettres enlacées, les initiales des Billate, propriétaires du domaine du Clos au 18ème siècle, lieu-dit cité dès 1368, délimité par les rues Thiers, Tastet-Girard, Jean Moulin et du Repos. Ce domaine comportait un vignoble produisant 18 tonneaux en 1850.
La Croix de la Mission
Située au carrefour de la rue Tastet-Girard et de la rue Thiers, en souvenir de la « Mission » qui avait eu lieu dans cette paroisse en 1899, se trouve cette croix en bois, réalisée par Armand Ornon, charpentier à Blanquefort, sur laquelle on peut lire : « Mission de 1899, memento dierum antionorum interroga patrem tuum majores tuos et dicent tibi. Deut XXVI-7 1899 XXVI Dec 1900 ». Il s’agit d’une citation de l’Ancien Testament (Deutéronome 26-7, en réalité 32-7) « souviens toi des jours antiques interroge ton père et tes anciens pour qu’ils t’en parlent ».
Chartreuse de Chollet
Le nom de cette chartreuse du 18ème siècle située rue Jules Moreau (rue du général Leclerc) est celui d’un propriétaire de cette époque, Alexis de Cholet. La date de 1714 est gravée sur une pierre du mur d’enclos dans la rue du général Leclerc.
Villa Sainte Colombe
En 1939, cette villa était la propriété de M. Charles Pauly demeurant au 5 rue Bérite à Paris 6ème. Château de Duras
Ancien chef-lieu féodal, Blanquefort fut, autour de 1270, puis à nouveau en 1455-1466, un point clé pour la défense de Bordeaux. De ces deux époques, elle conserve des fortifications remarquablement intéressantes : tour-résidence surfortifiée par Édouard 1er, petite citadelle adaptée au canon par Antoine de Chabannes. Petit îlot rocheux dans un marais au Nord de Bordeaux, Blanquefort et sa forteresse (monument classé 11ème – 15ème siècle) contrôlait la seule voie menant du Médoc vers la capitale, ancienne route romaine, toujours en fonction au Moyen-Âge. La châtellenie des Blanquefort s’étendait de la Garonne à l’Océan Atlantique. La branche directe de la famille s’étant éteinte vers 1214, faute de descendance masculine et la situation stratégique de l’emplacement explique l'acquisition du lieu par le roi anglais Édouard II, en 1270. Les défenses primitives sont alors renforcées.
Les dettes du roi envers Bertrand de Goth, neveu du pape Clément V, entraînèrent une cession de Blanquefort en 1308; mais celle-ci ne prit que tardivement effet. Par la suite (1325), Blanquefort devint possession par héritage des Gaillard de Durfort, seigneurs de Duras et Villandraut. Le château prit une valeur stratégique renforcée lors de la conquête de la Guyenne par les armées de Charles VII en 1452-1453; Blanquefort, assiégé et réduit lors de cette conquête, fut donné en 1455 à Antoine de Chabannes, grand capitaine de guerre. Celui-ci en fit un verrou contre un éventuel retour des Anglais par le Médoc, avant 1463, où intervint sa disgrâce par Louis XI. Trois ans plus tard, le comte de Dammartin revenait en grâce; mais le roi, conscient de l'importance de la place, renforcée par Chabannes entre 1455 et 1463, l'échangea contre diverses possessions en Île-de-France. Dès 1466, le roi la cédait à nouveau, et en 1476 elle revenait à Gaillard IV de Durfort. Son rôle stratégique s'était éteint avec l’assèchement des marais. Elle ne devait plus jouer qu'un rôle local.
Une légende concernant un souterrain situé à Blanquefort existait depuis longtemps. Certaines versions le faisait même se poursuivre jusqu’au château de Roquetaillade ! En fait, la présence des marais tout autour du site interdisait toute possibilité d’un souterrain en dehors du piton rocheux sur lequel est construite la forteresse. C’est en 1998 que la légende devint malgré tout une réalité : un effondrement dévoila l’existence de salles troglodytiques creusées dans le roc, sous la cour. La première construction eu lieu à la fin du XIe siècle, et la dernière reprise au XVIIe siècle.
La forteresse de Blanquefort se compose d'une enceinte basse polygonale en forme d'ellipse, enserrant un haut bâtiment rectangulaire flanqué par six grosses tours. L'ensemble prend appui sur un petit promontoire de mollasse, dont les défenses naturelles ont été renforcées par un fossé inondable creusé dans le marais. La tour-résidence, rectangle de 18 x 12 m, remonte à l'époque romane pour ses parties basses. Elle a été renforcée par six tours circulaires d'environ 9 m de diamètre, quasiment jointives, durant le XIIIe siècle, sans doute sous le roi Édouard II, (présence d'archères en croix pattée). La construction résultante possédait deux étages au-dessus d'un rez-de-chaussée, le chemin de ronde possédant des mâchicoulis en arc bandés entre les tours. Antoine de Chabannes transforma l'intérieur d'une des tours en escalier principal, perçant une belle porte à gâble flamboyant: à son époque, la tour-résidence fut surmontée d'un étage sous charpente. L'enceinte primitive était flanquée par de petites tourelles semi-circulaires pleines; cinq d'entre elles subsistent en soubassement. Sous Antoine de Chabannes, cette enceinte fut considérablement renforcée par l'ajout de deux tours à canon contrôlant la chaussée de Bordeaux, et d'une porte à pont-levis entre deux tours. Par ailleurs, les hauts de l'enceinte, ainsi que les étages des tourelles, furent entièrement reconstruits, et la courtine épaissie, en particulier au N.0. Le château s'adaptait ainsi à l'usage des armes à feu, pour lesquelles une multitude de canonnières et d'archères-canonnières de types divers furent ménagées à tous les niveaux des ouvrages.
Domaine de Curegan
On trouve différentes orthographes pour ce lieu-dit voisin de la forteresse : Curgan en 1958, Curegan en 1937, Curejean en 1821, Crugan au 18ème siècle, Curegan en 1761, Curgan en 1541. Curgan serait un prénom chrétien d’origine romaine. Il désignait un domaine appartenant aux seigneurs de Blanquefort. C’est dans la maison du domaine que le régisseur des biens des ducs de Duras habitait avant la Révolution et où les seigneurs résidaient lorsqu’ils venaient visiter leurs terres de Blanquefort, une fois la forteresse devenue inhabitable.
Moulins Blanquefort a possédé plusieurs moulins. Aujourd’hui, seul celui de Canteret, moulin à eau subsiste. Restauré, il abrite les bureaux de l’usine Mod’8.
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