Blanquefort
Au temps des cartes postales anciennes

Quartier Majolinas

 

Maison Saint Michel

L’immeuble, grand bâtiment de 60 mètres de long, situé 20 avenue du général de Gaulle, fut bâti à partir de 1879 par Frogier de l’Eguille, curé de Blanquefort, pour y installer une école privée, suite aux sollicitations de l’évêché de Bordeaux, sur des terrains couverts de vignes appartenant à plusieurs propriétaires.

La congrégation des Petits Frères de Marie s’y installe dans le pavillon central en rez-de-chaussée et y dispense un enseignement réputé préparant notamment aux concours des grandes écoles.

Avec la séparation de l'église et de l'état l'École ferma ses portes en 1906 et la propriété fut vendue en plusieurs lots. Madame Tastet Girard fit l'acquisition d'un de ces lots pour le léguer par donation à la commune de Blanquefort en 1909 afin de fonder un hospice pour les personnes âgées.

Hôpital temporaire N°12 comptant 20 lits, annexé par la Croix Rouge, pendant la guerre 1914-1918, puis colonie de vacances pour la Mairie de Bordeaux, l’hospice ouvrit ses portes en 1934 et une école ménagère dirigée par les Sœurs du Bon Pasteur y fut annexée dès 1940.

Depuis 1963 la maison Saint Michel est devenue un Lycée d’enseignement Professionnel sous contrat d’association avec l’Etat avec plus de 300 élèves et un restaurant d’application. L’hospice repris par la municipalité en 1989 est devenu la maison de retraite du verger des coteaux.

La statue de l’archange Saint-Michel, emblème de l’établissement, a été inaugurée le 29 septembre 1889, par la congrégation des Petits Frères de Marie. Elle a été créée par la fonderie bordelaise Darmoy.

 

Ecole de Petits Frères de Marie dite Maison Saint-Michel à Blanquefort (33)

Catégorie : école
aire d'étude : Blanquefort
adresse : Général de Gaulle (avenue du) 20
destinations successives : maison
époque de construction : 4e quart 19e siècle
auteur(s) : maître d'oeuvre inconnu
gros-oeuvre : pierre ; pierre de taille ; moellon ; enduit partiel
couverture (matériau) : tuile mécanique
étages : 2 étages carrés ; étage en surcroît
couverture (type) : toit à longs pans ; pignon couvert
propriété privée
date protection MH : édifice non protégé MH
type d'étude : inventaire topographique
date d'enquête : 1976
N° notice : IA00025775
1986
Dossier consultable : service régional de l'inventaire Aquitaine
54, Rue Magendie 33074 BORDEAUX Cedex - 05.57.95.02.02

 

 

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Chalet Vauclair

 

Vauclair est une maison aux noms multiples, construite vers 1871, date portée sur le pignon sud. Cette demeure bourgeoise, située au 74 boulevard Alcide Lançon, appelée aussi « Cottage Saint-Louis », « Château Fortin » et encore nommée « Cottage mosaïque ou baroque » à cause de ses motifs décoratifs ou « Maison Faure » du nom de l’un de ses propriétaires.

Demeure dite Château Fortin à Blanquefort (33)

Catégorie : Demeure
aire d'étude : Blanquefort
adresse : Alcide Lançon (boulevard) 71
époque de construction : 3e quart 19e siècle
année : 1871
auteur(s) : maître d'oeuvre inconnu
historique : Remplois de différents éléments architecturaux dont d' importants fragments d' un portail, datable d' environ 1530 par analogie avec les vestiges, très comparables, du jubé de la cathédrale saint André de bordeaux ; demeure construite vers 1871 : date portée sur le pignon sud
gros-oeuvre : pierre ; pierre de taille ; brique
couverture (matériau) : tuile creuse
couverture (type) : toit à longs pans ; pignon découvert ; croupe
escaliers : escalier intérieur
propriété privée
date protection MH : édifice non protégé MH
type d'étude : inventaire topographique
date d'enquête : 1976
N° notice : IA00025776
1986
Dossier consultable : service régional de l'inventaire Aquitaine

54, Rue Magendie 33074 BORDEAUX Cedex - 05.57.95.02.02

 

 

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Clos Lançon

Le Clos Lançon était le chalet de la famille Lançon au rond point de l’avenue du général de Gaulle et du boulevard Alcide Lançon, voie connue sous le nom de « grand chemin de Gallochet » à la Révolution.

La Gendarmerie

La gendarmerie a été construite en 1912. C'est le 1er décembre 1912 qu'Emile LANCON, Maire de Blanquefort, procède à l'installation d'une brigade à pied sur le site de l'actuelle gendarmerie. A l'origine la caserne comprenait un bureau, deux chambres de sureté et cinq logements pour les militaires.

Château Dillon

  

 

On accède à ce château par la rue d’Arlot de Saint-Saud ou par l’avenue de la Salle de Breillan.

Appelé à l’origine château de terrefort, nom de l’ancien domaine seigneurial sur lequel il a été édifié, le château semble avoir été bâti au début du 17ème siècle (1610) sur l’emplacement d’une maison noble datant du moyen âge.

Le plus ancien propriétaire connu est Henri de Laussade, receveur ordinaire du Roi Henri IV. Sa veuve Françoise de Capaully acheta des vignes à un laboureur vers 1594 permettant de supposer que le vignoble remonte au moins à la fin du 16ème siècle.

Le 17 juillet 1610, le domaine est adjugé à Pierre Martin, conseiller général des finances.

Le domaine passe ensuite entre les mains de Jean Etienne d’Aste (1645) et Mademoiselle Lecomte (1704) avant d’être de nouveau identifié sous le nom de Martin en 1723, Charles Hyacinthe de Martin nommant pour héritier son fils Bernard de Martin qui vendit Terrefort le 29 juillet 1754 à Robert Dillon, irlandais émigrant, accueilli à Bordeaux  en 1750 et reconnu « sujet français » par le Roi Louis XV.

Le domaine se compose alors d’un « pavillon à étage avec un tour, décorés de girouettes, chapelle, offices, remises, orangerie, cuvier, chai et cour dans laquelle il y a un puits ». Robert Dillon réaménage alors la demeure avant de mourir subitement dans son logement de Bordeaux le 5 février 1764.

Sa veuve, Mary Dicconson de Wright continue à habiter Terrefort jusqu’à la Révolution. La propriété est alors confisquée à la famille Dillon en 1792.

Théobald Dillon, fils, racheta ensuite les parcelles confisquées, lot par lot jusqu’en 1806 avant que le domaine soit racheté par Jean Jacques de Besse de Maurian de Raspide, gendarme du Roi avant la Révolution.

Vers 1820 Terrefort passe entre les mains de Monsieur de Martignac. A sa mort succéda Guillaume Le Blanc Noguès puis Joséphine de Mauret veuve du Vicomte de Reimonencq.

Elle vendit la propriété en octobre 1829 à François Seignouret, un négociant bordelais qui avait fait fortune à la Nouvelle Orléans (Louisiane) qui remania le château.

Il décéda en décembre 1852 laissant le domaine de Terrefort en entier à sa veuve, Corinne Descrimes, qui développa son activité viticole, créant dans les années 1860 un nouveau cru « château Dillon » du nom des propriétaires du domaine au 18ème siècle. De la modeste propriété viticole achetée en 1829 comptant seulement 7 ha de vignes, elle multiplia les acquisitions de terres limitrophes au domaine pour un total de plus de 60 hectares.

A sa mort en 1890, la propriété comptait 125 hectares.

La propriété reste entre les mains de la famille Seignouret, Marie Jeanne Seignouret, fille unique de Léon Seignouret, lui-même fils de François Seignouret, héritant du domaine en 1893 à la suite du décès de ses parents. Epouse Filippini puis Cabany en secondes noces, elle décède en novembre 1937 laissant la propriété à sa fille Marie Thérèse mariée au Vicomte d’Arlot de Saint-Saud.

En 1956 Marie Thérèse Filippini veuve du Vicomte d’Arlot de Saint-Saud, après avoir loué ses terres depuis 1923 par l'Ecole d'Agriculture devenue depuis Lycée Agro-Viticole et ce après l’expiration du bail trentenaire (1953), vend le domaine de Dillon au Ministère de l’Agriculture.

Le domaine comporte alors une maison de maître, divers bâtiments (débarras, bûcher, serre, chais et cuvier, d’autres bâtiments composant la métairie dite de Linas, une maison dite de Bioussas (du nom de la parcelle et du ruisseau Bioussas qui se jette dans le Cournalet) et divers parcelles de terre (jardin, parc, terres labourables, vignes, landes, bois).

Marie Thérèse Filippini garda toutefois jusqu’à sa mort le 30 décembre 1961 la jouissance du château et des 4 hectares composant le parc.

Le château Dillon est aujourd’hui le fleuron du Lycée Agricole. Il produit en vin rouge un cru bourgeois d’appellation Haut Médoc « château Dillon » qui ouvre la célèbre route des châteaux du Médoc. Plus qu'une propriété viticole, c'est le cadre de la formation des élèves du Lycée Agro-Viticole de Bordeaux-Blanquefort.

C'est également un domaine d'application, de recherche et de développement.

Bien qu’inscrit à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques en 1984, le château est aujourd’hui à l’abandon, menacé même de destruction pour « raison de sécurité » due à « un laisser aller coupable ». Depuis octobre 1990, une association pour la sauvegarde et la réhabilitation du château Dillon existe.

Demeure dite château Dillon à Blanquefort (33)

Catégorie : Demeure
aire d'étude : Blanquefort
lieu-dit : Terre-Fort
parties constituantes : parc ; parties agricoles ; puits
éléments remarquables : portail
époque de construction : 17e siècle ; 2e moitié 18e siècle ; 2e quart 19e siècle ; 1er quart 20e siècle
année : 1705
auteur(s) : maître d'oeuvre inconnu
historique : Demeure construite au 17e siècle. Le puits porte la date de 1705. Les Dillon réaménagent la demeure après 1754. Les Seignouret la remanient début 2e quart 19e siècle. Le pavillon Est est construit début 1er quart 20e siècle
gros-oeuvre : pierre ; pierre de taille ; moellon ; revêtement
couverture (matériau) : tuile creuse ; ardoise
étages : 1 étage carré ; étage de comble
couverture (type) : toit à longs pans ; croupe ; pignon couvert ; flèche conique ; toit à longs pans brisés
escaliers : escalier dans-oeuvre ; escalier tournant à retours avec jour
typologie : château vinicole
état : menacé
propriété privée personne morale
date protection MH : édifice non protégé MH
type d'étude : inventaire topographique
date d'enquête : 1976
N° notice : IA00025759
1986
Dossier consultable : service régional de l'inventaire Aquitaine
54, Rue Magendie 33074 BORDEAUX Cedex - 05.57.95.02.02

 

 

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Château Dillon à Blanquefort (33)

Catégorie : Château
adresse : Arlot-de-Saint-Saud (rue) 18
destinations successives : Lycée agricole
éléments protégés MH : puits ; portail ; escalier ; cheminée ; clôture ; rampe d'appui ; grille ; décor intérieur
époque de construction : 2e moitié 17e siècle ; 1ère moitié 18e siècle ; 1ère moitié 19e siècle
année : 1705
décor : Ferronnerie
Propriété de l'état
date protection MH : 1984/12/05 : inscrit MH
Le portail d'entrée avec sa grille ; puits ; façades et toitures du château ; l'escalier avec sa cage et sa rampe en fer forgé ; la cheminée dans la pièce n° 1 du rez-de-chaussée et pièce n° 5 au premier étage avec son décor de stucs (cad. A 547) : inscription par arrêté du 5 décembre 1984
type d'étude : Recensement immeubles MH
N° notice : PA00083146
© Monuments historiques, 1992

 

 

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Château Breillan

    

 

   

 

Ce château autrefois dit « Salle de Breillan » est situé à l’Est de la commune, au milieu d'un parc de 15 hectares, entouré de bois et de vignes, au 125 avenue de la Salle de Breillan.

Au moyen âge une « Salle » était une maison fortifiée appartenant à des seigneurs de second rang.

En 1400 Alexis de Brelhano est cité dans un acte notarié. Ce personnage est certainement à l’origine de l’actuel nom de Breillan.

Ce domaine fut la propriété du Chapitre de Saint André de Bordeaux au 14ème siècle mais aussi du seigneur de vaquey de Salleboeuf (1477)

Ramon Eyquem, riche marchand, arrière grand père de Michel de Montaigne célèbre auteur des Essais et un temps Maire de Bordeaux (1581-1585), acquit Breillan au milieu 15ème siècle. [Ramon Eyquem accéda à la noblesse de robe en 1477 et compléta ainsi son nom en Eyquem de Montaigne.]

La propriété passe ensuite entre les mains de Mathieu O’Connor (1756). Son petit fils Edouard Fitzgerald la revendit en 1790 à Antoine Lynch.

Au 19ème siècle, le Baron Portal (1821), puis son fils Frédéric Portal, vont réaliser d’importants travaux de rénovation du domaine.

André Matéo Petit, négociant en bois de chêne d’Amérique destiné à la tonnellerie, fit reconstruire le château au début du 20ème siècle (1896) dans un style néo gothique et néo renaissance.

M. Gaston Cardineau, capitaine aux armées, acheta à M. Daniel Dolfus le château en 1939, sa résidence principale étant néanmoins au château d’Oléron dans l’Ile d’Oléron.

Le château abrite depuis 1962 l’Institut de Rééducation créé par le docteur Alice Cazenave et géré par un comité d’action sociale et éducative; établissement qui accueille des enfants, en internat, présentant des difficultés de caractère et de comportement nécessitant, malgré une intelligence normale, la mise en œuvre de moyens éducatifs.

Demeure dite château Breillan à Blanquefort (33)

Catégorie : Demeure
aire d'étude : Blanquefort
lieu-dit : Breillan
adresse : Salle de Breillan (avenue de la) 125
parties constituantes : parc ; ouvrage d'entrée
époque de construction : 2e moitié 15e siècle (?) ; 16e siècle ; 17e siècle ; milieu 19e siècle ; 1er quart 20e siècle
année : 1845
auteur(s) : maître d'oeuvre inconnu
historique : Un premier château, détruit, datait peut-être de la 2e moitié du 15e siècle. Une tour de l'ouvrage d'entrée date du 16e siècle. Reconstruction du logis au 17e siècle. Remaniement du logis et de l'ouvrage d'entrée milieu 19e siècle (date, 1845, portée sur le linteau d'une fenêtre de l'ouvrage d'entrée). Reconstruction du logis vers 1913, avec peut-être remploi du gros-oeuvre antérieur
gros-oeuvre : pierre ; pierre de taille ; moellon ; enduit partiel
couverture (matériau) : ardoise
étages : 2 étages carrés ; étage de comble
couverture (type) : toit à longs pans ; pignon découvert ; croupe ; noue ; flèche polygonale ; flèche conique
escaliers : escalier intérieur ; escalier tournant à retours sans jour
typologie : château vinicole
propriété privée personne morale
date protection MH : édifice non protégé MH
type d'étude : inventaire topographique
date d'enquête : 1976
N° notice : IA00025753
1986
Dossier consultable : service régional de l'inventaire Aquitaine
54, Rue Magendie 33074 BORDEAUX Cedex – 05.57.95.02.02

 

 

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Château Puyastruc - Château de Gilamon

     

 

Située sur un des points les plus hauts de la commune, tirant peut-être son nom d’une élévation de terrain (puch, pey), l’orthographe ancienne de ce lieu fut Puch Astruc (1421), Pughastruc (1299).

La demeure qui si trouvait, était autrefois appelée " château Belmon de Puyastruc " ou « château de l’Archevêque » ou « château d’Albessard ».

Ancienne maison noble de la fin du 17ème siècle dont le corps de logis central et le pavillon s'élevait sur 4 niveaux façade nord, le château a été entièrement remanié en 1874 et a appartenu entre autres à la famille d’Albessard, au Cardinal Lecot de 1895 à 1904, à M. Otlet industriel et ancien Premier ministre de Belgique.

L'édifice a été détruit après un incendie criminel en août 1926. Les ruines furent vendues en 1933 à Franck Pierre Massart-Weil, de Bordeaux qui le reconstruisit à son goût.

Aujourd’hui, la propriété appartient toujours aux familles Massart et Chabrat.

Demeure dite château Peyastruc, puis domaine de Gilamon à Blanquefort (33)

Catégorie : Demeure
aire d'étude : Blanquefort
lieu-dit : Gilamon
adresse : Europe (avenue de l') 25
parties constituantes : parc ; communs
époque de construction : 17e siècle (?) ; 4e quart 19e siècle
auteur(s) : maître d'oeuvre inconnu
historique : La demeure était autrefois appelée " château Peyastruc ". Le corps de logis central et le pavillon qui s'élève sur 4 niveaux façade nord, pourrait avoir été construits au 17e siècle, puis remaniés. L'ensemble de la demeure a été remanié et agrandi probablement vers 1880. L'édifice a été détruit après un incendie en 1926. Une maison est construite au même emplacement
gros-oeuvre : pierre ; pierre de taille
couverture (matériau) : ardoise
étages : 1 étage carré ; étage de comble
couverture (type) : toit à longs pans brisés ; toit en pavillon ; toit en batière ; pignon découvert ; croupe
état : détruit
propriété privée
date protection MH : édifice non protégé MH
type d'étude : inventaire topographique
date d'enquête : 1976
N° notice : IA00025768
1986
Dossier consultable : service régional de l'inventaire Aquitaine
54, Rue Magendie 33074 BORDEAUX Cedex - 05.57.95.02.02

 

 

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Château Dulamon

 

 

Le château du Luc (qui signifie « bois », « bocage » en gascon) ou « Taula du luc », se dressait déjà à l’entrée de Blanquefort, au sommet d’une petite éminence, au moyen-âge.

Le plus ancien propriétaire connu en était Amanieu de Saint-Ahon, Seigneur du Luc, vassal du Sir de Lesparre au 12ème siècle.

La famille de la Brède possède en 1200 les châteaux du Luc, de Bel-Air, de Peyastuc et de Saint-Ahon. Charles Louis de Secondat, Baron de la Brède et de Montesquieu donne le Luc en 1715 à un cousin, le Marquis Jean léon de Pontac, Seigneur de la Prade, Vicomte de Jauberthes, Capitaine aux gardes du Roi Louis XV, puis président du Parlement de Bordeaux.

Sans descendance, Léon de Pontac, cède le Luc en avril 1744 à Jean Baptiste Lecomte, Chevalier, Marquis de la Tresnes. A sa mort en 1752, sa fille Marie Anne mariée à Louis de Vertheuil hérite du Luc avant de le revendre en 1758 à Christophe Gernon, négociant bourgeois de Bordeaux.

Le château passe ensuite dans les mains de Julien Gabriel Flavigny, Mousquetaire à la garde du Roi Louis XV en août 1766 puis en mars 1773 à Madame Dulamon, veuve d’un bourgeois de Bordeaux. Le château prend alors le nom de Château Dulamon.

Après avoir appartenu à ses fils Antoine, puis Philippe Dulamon, le château est vendu en juillet 1820 à Joseph Antoine Dariste, Médecin tropical ayant exercé à la Martinique, Maire de Blanquefort en 1823. 

Antoine Dariste meurt au château le 14 avril 1839. Son fils unique vend l’héritage en 1840 à M. Albrecht, négociant au Havre.

En 1862, Joseph Prom, négociant à Bordeaux achète le domaine comptant 56 hectares et fait démolir le vieux château devenu vétuste. Sur son emplacement très voisin, le château actuel est bâti en 1865 sous la conduite de l’architecte renommé de Bordeaux, Jules Lafargue, avec une conception architecturale alliant harmonieusement plusieurs styles du 16ème siècle au 18ème siècle.

   

 

Bâti avec un sous-sol, un rez-de-chaussée, un étage d’habitation et un étage de comble, son entrée principale est orientée vers le sud avec un perron central permettant de voir loin vers Bordeaux et partageant en deux la grande façade de 63 mètres de longueur. imitant celle du château de Fontainebleau.

Monsieur Prom décède en mars 1871. Sa fille unique, Joséphine Abélina, hérite alors du domaine et son mari Jean Gustave Piganneau prend alors la gérance en mains.

En septembre 1871, les Piganneau, dynastie de banquiers de Bordeaux, rachètent les terrains constituant Majolan (22 hectares) à la Vicomtesse de Borrelli. Le château est alors modernisé et ses abords sont transformés en jardin d’agrément. Des plantations d’arbres et d’arbustes forment ainsi un parc qui cache en partie le château. Des chalets sont également construits pour loger régisseur et jardinier.

Le vaste parc boisé du château (6600m²), avec un étang, des grottes artificielles, des viviers n’est autre que le Parc de Majolan actuel.

   

Vers 1890, la famille Pinganneau connaît la faillite. La propriété est alors morcelée et vendue pour liquider la succession de Gustave Piganneau.

Le château avec ce qui reste du domaine est loué de 1906 à 1909 à l’Ecole de Guyenne de Gascogne puis pendant la guerre 1914-1918, un hôpital militaire franco-russe s’y installe (hôpital temporaire N°115) patronné par la tsarine Alexandra épouse de Nicolas II, logeant ainsi 80 à 90 grands blessés.

En février 1920 la propriété est vendue à un chocolatier Jean Marie Joseph Louit. Faute de moyens pour entretenir une telle propriété, le parc est laissé à l’abandon.

Au décès de celui-ci, en 1935, sa veuve et ses héritiers vendent par lots le domaine.

 

En 1845, La fondation des Orphelins Apprentis d’Auteuil, achète le château et la partie nord du parc pour y installer une école technique en 1948 : la maison Saint Joseph. Aujourd’hui, la fondation gère un collège, un lycée professionnel et une maison d’enfants.

  

Demeure dite château Dulamon à Blanquefort (33)

Catégorie : Demeure, château
aire d'étude : Blanquefort
parties constituantes : parc ; bassin ; étang ; grotte de jardin ; vivier
époque de construction : 3e quart 19e siècle
auteur(s) : Lafargue Jean-Baptiste (architecte)
historique : Anciennement château du Luc ou Taula du Luc aux 17e et 18e siècles, la demeure a été entièrement reconstruite vers 1865. Le vaste parc boisé, avec un étang, des grottes artificielles, des viviers, aménagé probablement vers 1870, appartient désormais à la commune
gros-oeuvre : pierre ; pierre de taille
couverture (matériau) : ardoise
étages : 1 étage carré ; étage de comble
couverture (type) : toit à longs pans ; croupe ; toit en pavillon ; toit à l'impériale
escaliers : escalier dans-oeuvre ; escalier de type complexe
propriété privée personne morale ; propriété de la commune
date protection MH : édifice non protégé MH
type d'étude : inventaire topographique
date d'enquête : 1976
N° notice : IA00025758
1986
Dossier consultable : service régional de l'inventaire Aquitaine
54, Rue Magendie 33074 BORDEAUX Cedex - 05.57.95.02.02

 

 

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Une vacherie modèle (la vacherie) est également construite. Elle pouvait accueillir 80 têtes de bétail destinées à fournir le lait mais surtout le fumier nécessaire aux cultures. Une voie Decauville évacuait les déjections des bovins, un signe de modernité pour l'époque.

Le Parc de Majolan

                               

Cet écrin de verdure et d’eau attire de nombreux visiteurs de Blanquefort et des alentours. Grottes, guinguette, essences arboricoles rares, ruines évoquent forcément le parc de Majolan.

Les folies, parsemées dans le parc, ces fausses ruines sont restaurées. Elles participent à la dimension poétique, magique et ludique du parc.

Les grottes artificielles invitent le promeneur à une exploration pleine de charme et de mystère.

Le nom de ce lieu-dit a peut-être pour origine le composé gaulois « madiclanum » qui a la signification de clairière, défrichement. On trouve ce lieu sous le nom de Maiclano (1174), Mayolan (1550), Majoulan au 18ème siècle.

 

Aux origines, dans les années 1870, le créateur de ce jardin d'Eden était un richissime propriétaire, issu d'une famille de négociants en vin et de banquiers, les Prom-Piganeau.

Pour agrémenter leur château Dulamon tout neuf, les Prom-Piganeau aménagent un parc d'agrément de 19 hectares, dans la partie sud de la propriété, y font creuser un plan d'eau – 150 000 m³ sont remués à la main – La Jalle est détournée pour créer le lac s’étendant sur près de 4 hectares - construisent des grottes à la chaux, des canyons, des fontaines et leurs geysers d’eau, des ruines, des chalets, volières et aquariums, de nombreux ponts en faux bois, en fer forgé, en lianes de style gothique. Les eaux circulent dans les enrochements, les arbres y font danser la lumière. Des essences rares, et bien sûr exotiques ont été acheminées depuis le port de Bordeaux. C’est le paysagiste Le Breton qui a la lourde tache de réaménager ce qui n’était alors qu’un marécage avec les Pellot Père et Fils.

Une Jalle est un terme utilisé localement pour désigner une rivière naturelle ou un ruisseau creusé par l’homme pour évacuer les eaux de l’intérieur vers la Garonne ou la Gironde. La Jalle de Blanquefort, la plus importante, marque la limite entre le Bordelais et le Médoc.

Tout a une fin. Avec la faillite de la famille Pinganneau, le parc fou s'endort pour 80 ans. Les espèces végétales et animales l'assaillent. Le lac s’ensable et l’oubli se livre au même travail de sape que les ragondins.

Le bois dormant attendra 1975, année de l'acquisition par la ville de Blanquefort, pour tenter un premier réveil. Ce long travail de réhabilitation durera 10 ans pour transformer un parc laissé à l’abandon en un jardin public de promenades tel que nous le connaissons aujourd’hui.

Parc Majolan à Blanquefort (33)

Catégorie : Parc
aire d'étude : Blanquefort
lieu-dit : Majolan
parties constituantes : grotte de jardin ; étang ; canal ; pont
époque de construction : 4e quart 19e siècle
gros-oeuvre : pierre ; pierre de taille ; moellon
propriété de la commune
type d'étude : inventaire topographique
date d'enquête : 1976
N° notice : IA00025786
1986
Dossier consultable : service régional de l'inventaire Aquitaine
54, Rue Magendie 33074 BORDEAUX Cedex - 05.57.95.02.02

 

 

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Grotte de Majolan à Blanquefort (33)

Catégorie : Grotte
lieu-dit : Dulamon Sud
Propriété de la commune
date protection MH : 1987/12/21 : inscrit MH
Grotte de Majolan (cad. BS 10) : inscription par arrêté du 21 décembre 1987
type d'étude : Recensement immeubles MH
N° notice : PA00083148
© Monuments historiques, 1992

 

 

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Moulins

Blanquefort a possédé plusieurs moulins ; le plus ancien, cité en 1383, à Canteret, sur « l’île de Blanquefort » (Grattequina) mais aussi un à Majolan connu antérieurement sous le nom de moulin du Gua en 1579 et un à Plassan, en limite d’Eysines.

 

Le moulin de Majolan a été détruit en 1982. Mentionné au registre du Clerc de ville de Bordeaux en 1593, il était indiqué sur la carte de Belleyme sous le nom de moulin du Gua (1579) et encore en activité fin 19ème siècle.

Moulin de Majolan à Blanquefort (33)

Catégorie : Moulin
aire d'étude : Blanquefort
lieu-dit : Majolan
auteur(s) : maître d'oeuvre inconnu
historique : Moulin mentionné au registre du clerc de ville de Bordeaux en 1593, indiqué sur la carte de Belleyme, encore en activité fin 19e siècle, détruit en 1982
gros-oeuvre : pierre ; pierre de taille ; moellon
étages : 1 étage carré
typologie : bâti en lit de rivière
état : détruit
propriété de la commune
date protection MH : édifice non protégé MH
type d'étude : inventaire topographique
date d'enquête : 1976
N° notice : IA00025813
© Inventaire général, 1986
Dossier consultable : service régional de l'inventaire Aquitaine
54, Rue Magendie 33074 BORDEAUX Cedex - 05.57.95.02.02

 

 

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Chalet Penanguère

Situé à l’ouest de la commune mitoyen de celle du Taillan sur la propriété du château Dulamon, c’est un joli chalet rustique avec étage et dépendances, construit après 1870, pour le régisseur du château Dulamon avec un second chalet pour le jardinier.

En 1933, le Chalet Penanguère fut acquis par Franck Massart, entrepreneur à Bordeaux. Sa famille en est toujours propriétaire aujourd’hui.

Chartreuse La Vega

La Vega est située à l’ouest de Dulamon à la limite de la commune de Blanquefort.

Cette demeure est certainement très ancienne puisque lors d’un incendie en 1970 on y a retrouvé des ferrures du 18ème siècle.

La chartreuse s’appelait le « moulinas ». M. Henri Cruse acheta et réaménagea l’ancienne ferme de M. Camus, fermier indépendant. En souvenir de La Vega, en Espagne et aussi en raison de la belle vue sur la vallée de la Jalle, il donna à la ferme le nom de La Vega.

Elle est actuellement la propriété de Mme Vonderheyden.

Château Mongiraud

 

Cette maison bourgeoise surélevée, avec perron et escalier double, occupe le point le plus élevé de Blanquefort à 39 mètres d’altitude. Ce domaine viticole appelé la « petite gorce » au 17ème siècle est la propriété de la famille Vuillaume depuis 1847.

Demeure dite domaine de Mongireau à Blanquefort (33)

Catégorie : Demeure
aire d'étude : Blanquefort
lieu-dit : Mongireau
parties constituantes : parc ; communs
époque de construction : 18e siècle
auteur(s) : maître d'oeuvre inconnu
gros-oeuvre : pierre ; pierre de taille
couverture (matériau) : tuile creuse ; tuile mécanique
couverture (type) : toit à longs pans ; croupe
typologie : château vinicole
propriété privée
date protection MH : édifice non protégé MH
type d'étude : inventaire topographique
date d'enquête : 1976
N° notice : IA00025755
1986
Dossier consultable : service régional de l'inventaire Aquitaine
54, Rue Magendie 33074 BORDEAUX Cedex - 05.57.95.02.02

 

 

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Villa Sainte Anne

Construite fin 18ème siècle, cette villa a parfois été appelée Chalet Duportail du nom de l’un de ses propriétaires, M. Duportail, propriétaire par ailleurs des terrains sur lesquels a été bâtie la résidence Dulamon.

Début 19ème siècle, Pierre Thadée de Saincric, ancien curé de Blanquefort fit l’acquisition en viager du domaine qui appartint ensuite à son petit fils, le notaire Courrégeoles, puis aux Dugravier.

La villa située à l’angle de l’avenue du Huit Mai et de l’avenue Victor Hugo, est la propriété de la famille Marque depuis janvier 1945.

Château Belval

 

Le château Belval est une maison bourgeoise située près de la villa Sainte Anne ayant appartenu à Jean Alphonse Saubat en 1939.

Château Linas

Situé au lieu-dit du même nom au nord du château Dillon, écrit Lynas en 1563 et Linars en 1400, on distinguait au Moyen Age le Petit Linas où se situait la Salle du Petit Linas appelée aussi Gobellet (1507), du Grand Linas dont Gailhard Andriu était seigneur en 1481.

Demeure à Blanquefort (33)

Catégorie : Demeure
aire d'étude : Blanquefort
lieu-dit : Linas
adresse : Michel Montaigne (rue) 100
parties constituantes : parties agricoles
époque de construction : 17e siècle (?)
auteur(s) : maître d'oeuvre inconnu
gros-oeuvre : pierre ; pierre de taille
couverture (matériau) : tuile creuse ; ardoise
étages : 1 étage carré
couverture (type) : toit à longs pans ; croupe
escaliers : escalier intérieur
propriété privée
date protection MH : édifice non protégé MH
type d'étude : inventaire topographique
date d'enquête : 1976
N° notice : IA00025756
1986
Dossier consultable : service régional de l'inventaire Aquitaine
54, Rue Magendie 33074 BORDEAUX Cedex - 05.57.95.02.02

 

 

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Villa Camus

En 1933, M. Camille Camus, laitier du domaine de Dulamon fit construire sa jolie demeure route du Médoc (actuelle avenue du général de Gaulle).

Chalet Marti

Maison située à Laubarède route du médoc.

Chalet Brouard

Maison située route du médoc, ayant appartenu à Raymond Brouard en 1939